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vendredi 2 mars 2012

Maroc-L’Agropolis de Meknès livré en juin Akhannouch veut promouvoir le projet auprès de l’UE D’une superficie de 140 ha, la zone comprend 212 lots Equipements, formation… les atouts d’un pôle d’excellence

Rien n’arrête Aziz Akhannouch. Pluviométrie ou pas, le ministre de l’Agriculture, qui se dit optimiste quant à l’avenir de son secteur, est déterminé à développer la productivité et la performance des agriculteurs «par tous les moyens».
Pour le facteur «ressources en eau», le ministre «sait bien que l’incertitude fait partie de la donne». «Il faut juste savoir la gérer», précisait-il, le 24 février dernier, devant les opérateurs de la région de Meknès-Tafilalet. C’était à l’occasion d’une journée d’études sur l’agriculture et l’apport du projet de l’Agropolis de Meknès. Ce pôle de compétitivité en industries agroalimentaires est l’un des projets phares de la déclinaison régionale du Plan Maroc Vert.
De fait, les responsables de la région mettent les bouchées doubles pour le propulser. Ils savent bien qu’à la clé, ils renforceront la place de la région en tant que pôle d’excellence dans les domaines agricole et agroalimentaire. Aussi, il s’agit de préparer une zone d’activités à vocation industrielle, dédiée aux entreprises de production agroalimentaire, et de là résoudre le problème de l’emploi. Le projet devra engendrer la création d’environ 12.000 emplois directs et indirects. Près de 5 milliards de DH d’investissement sont injectés dans sa première tranche de 140ha. Laquelle sera fin prête en juin prochain.
Lancé en 2009, l’aménagement de Meknès Agropolis est confié à Med Z, la filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Elle y consacre 700 millions de DH d’investissement. Pour Mohcine Semmar, directeur du Pôle industrie, commerce et logistique à Medz, «d’ici juin, tous les équipements seront fin prêts à savoir  l’éclairage public, les réseaux d’eau et d’électricité, les voiries…».
En outre, Med Z a intégré l’aspect gestion dans sa feuille de route pour l’Agropolis de Meknès comme pour les deux autres zones qu’elle réalise à Berkane et Agadir.
En effet, ces plateformes sont autogérées et comprennent toutes les dépendances qui conditionnent la compétitivité comme la logistique, les services de proximité et la dimension recherche et développement. «L’ambition est de permettre à ces agropoles de fonctionner comme des pôles de compétitivité et d’excellence», affirme Semmar. Et de poursuivre: «Nous avons déjà procédé au morcellement des 212 lots de terrain avec les titres fonciers». Son emplacement, adossé aux autres composantes, constituent autant d’atouts qui encouragent bon nombre d’investisseurs à postuler pour un lot de terrain dans cette zone. Ces opérateurs peuvent soit acquérir, soit louer puisque l’aménageur développeur a construit des bâtiments réservés à cette seconde option.
Le prix de vente oscille en fonction des superficies des lots, entre 260 et 600 DH le m2. Pour les parcelles services, le prix est de 1.500DH le m2, est-il indiqué.
Rappelons que la principale composante du projet est l’agroparc. Celui-ci intègre l’espace réservé aux industries, dit Parc agro-industriel, la plateforme logistique, les équipements communaux et le pôle recherche-développement et contrôle de qualité. Ce dernier constitue une interface entre les établissements du ministère de l’Agriculture, d’une part, et des producteurs, des agrégateurs, des professionnels du secteur agro-industriel et des institutions de formation et de recherche d’autre part. Vendredi dernier, le ministre de l’Agriculture et le président du Directoire de CDG Développement se sont mis d’accord pour l’adjonction d’un autre équipement. Ainsi, Aziz Akhannouch et Abdellatif Hadj Hamou veulent doter l’agropolis de Meknès d’une zone de stockage et de commercialisation des produits de terroir.
Côté commercialisation, les deux responsables s’accordent sur la recherche des investisseurs potentiels de renom. A ce titre, la commission en charge de l’attribution des lots a déjà accordé une vingtaine de terrains (sur les 212). Pour le reste, les demandes sont en cours d’étude et d’approbation.
La commission, qui les traite est présidée par Mohamed Faouzi, le wali de la région. Elle se réunit une fois tous les mois. D’autre part, il est attendu que le rayonnement de ce projet dépasse le niveau local vers une dimension internationale.
A ce propos, Akhannouch a déjà programmé «un road show à l’Union européenne (UE) dans le cadre du Statut avancé dont jouit le Maroc». «Cette rencontre se fera, avant septembre prochain, en partenariat avec l’Agence pour le développement agricole (ADA). Elle visera à promouvoir particulièrement l’Agropolis de Meknès», conclut le ministre.
Promotion
POUR mieux soutenir et appuyer les agriculteurs-producteurs-exportateurs, le ministère de l’Agriculture fait actuellement son bilan RH. «Un bilan de compétence est mené auprès de 800 cadres. Notre objectif est trier, voire tirer vers le haut des leaders qui peuvent être hissés à des postes de responsabilités supérieures», explique le ministre.
Sur un autre registre, ce dernier affirme que le projet d’Agropolis de Meknès est encouragé par l’existence de potentialités importantes de développement  des filières de production agricole, la nécessité d’améliorer la productivité et d’assurer une meilleure valorisation de la production agricole, à travers l’agro-industrie, et la nécessité de faire profiter la région d’une grande part de la valeur ajoutée dégagée du secteur agricole.
Youness SAAD ALAMI

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