La Bretagne produit près du tiers des tomates françaises.
Jérôme Fouquet
Cette année, tomates rondes et tomates grappes ont tiré les ventes, qui s'améliorent de plus de 15 % par rapport à 2009.
Les producteurs français de tomates retrouvent des couleurs en cette fin de campagne 2010. Chiffre d'affaires en nette hausse cette année et, au final, le meilleur exercice depuis cinq ans, vient de révéler Agreste, revue statistique du ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche. Si la production nationale a baissé de 6 %, à 542 000 tonnes, c'est d'abord la conséquence d'une année 2009 exceptionnellement mauvaise qui a accéléré la restructuration dans certaines régions, en particulier le Sud-Est.Cette année, tomates rondes et tomates grappes ont tiré les ventes, qui s'améliorent de plus de 15 % par rapport à 2009. Les raisons sont multiples : concurrence moins dynamique, consommation dopée par la chaleur estivale, actions commerciales efficaces.
Mais tout n'a pas été rose en 2010. La valorisation des tomates de segmentation ¯ petites tomates cerises, cocktails... ¯ a chuté. « Nous avons vu l'Espagne et le Maroc mettre plus de produits de segmentation sur le marché, sans doute attirés par les bons prix atteints en 2009 », constate Philippe Daré, président de Savéol (Plougastel-Daoulas).
Le marché peut très bien s'inverser de nouveau l'année prochaine. Pour la Bretagne, qui produit près du tiers des tomates françaises sous 450 ha de serres, cette fin de campagne redonne le sourire aux producteurs. Mais attention à ne pas s'enflammer, prévient le Breton Pierre Diot, président de l'Association des organisations de producteurs de tomates (AOP). « L'équilibre du secteur reste fragile après plusieurs années de prix bas et de coûts d'exploitation en hausse », rappelle-t-il.
Franck Jourdain.
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