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jeudi 9 mai 2013

Magique truffe du Maroc !

Une chef marocaine prépare un plat lors de cette deuxième édition de ce Festival de cuisine
Une chef marocaine prépare un plat lors de
cette deuxième édition de ce Festival de cuisine
Gastronomie. Lors d’un festival à Casablanca, des chefs des deux pays ont échangé leurs recettes, pour le plus grand bonheur des papilles. Le Maroc peut apprendre de Français en terme de « techniques de décoration ».
«C’est historique: nous assistons à l’introduction de la truffe blanche du Maroc dans la gastronomie française! », s’emballe Abdelaziz Laqbaqbi.
Pour sa deuxième édition, ce Festival de cuisine a rassemblé fin mars une cinquantaine de chefs au total: « show cooking », conférences, présentation de produits du terroir ont été autant d’occasions d’enrichissement mutuel.
Dans le hall d’honneur, le jeune chef Marc Lahoreau brandit la « terfezia » (le nom scientifique de la truffe blanche marocaine) telle une pépite, sous le regard de quelques dizaines de professionnels et passionnés.

Un plat historique
« Cette truffe, on va la placer dans les gnocchis... », précise ce lauréat d’un concours des « Espoirs de Mougins » (sud de la France). « C’est historique: l’introduction de la truffe blanche du Maroc dans la gastronomie française! », s’exclame alors, au premier rang, le Pr Abdelaziz Laqbaqbi, chirurgien de profession mais grand passionné de cuisine. Lui-même a importé dans l’Atlas marocain la truffe noire du Périgord, le « diamant noir » aux prix prohibitifs, après une scrupuleuse étude des sols et du climat.
« J’ai découvert ça tout à l’heure sur un stand. Je l’utilise crue mais on m’a dit qu’on pouvait aussi la faire cuire avec du safran », poursuit Marc Lahoreau. « On peut vraiment piocher des choses partout où on passe », ajoute cet ancien pensionnaire de la Maison Troisgros de Roanne (centre-est de la France).
A quelques dizaines de mètres de là, attablé au bord de l’océan, Frédéric Jaunault, meilleur ouvrier de France 2011, résume l’esprit du festival. « Je veux sensibiliser les Marocains sur ce qu’ils peuvent faire avec les produits magnifiques à leur disposition », dit-il. Mais « ce qui fait venir un chef français ici, c’est l’échange », enchaîne ce designer fruits et légumes.

En France, observe-t-il encore, on délaisse trop la +cuisine cuisinée+, comme les blanquettes, au profit d’une cuisine d’assemblage. Au Maroc, on est toujours dans ça: des tajines qui prennent le temps de cuire pendant des heures ».
Habituée à représenter le Maroc dans des compétitions internationales, Hind Houbachi estime, elle, que la gastronomie marocaine peut apprendre de la Française en terme de « techniques de décoration ». Il y a deux ans, à Dubaï, « j’ai fait un tajine de poisson avec des ingrédients typiquement marocains (huile d’olive, argan, romarin...) mais une présentation plus design », relève-t-elle. Au Maroc, dont la gastronomie est l’une des plus réputées du monde arabe, « tout le monde s’improvise cuisinier ». Pour autant, « il faudrait donner un coup de pouce aux jeunes talents et ne pas rester seulement sur l’aspect traditionnel », note-t-elle.

Publié le vendredi 03 mai 2013 à 08H00

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