
Selon les prévisions de l’ONU, la population africaine devrait doubler dans les quatre prochaines décennies. Ce qui entrainerait une forte hausse de la demande des produits de base comme le riz et les céréales.
Le besoin, une opportunité
L’industrie du phosphate est une source incontestable de revenus pour le Maroc, et l’OCP fait partie des leaders mondiaux du secteur. Sachant qu’en 2011, les exportations de phosphates ont représenté plus de 36,1% et ses dérivées plus de 35,7% des exportations nationales. Avec l’économie du pays qui traverse une période de légère turbulence [les finances publiques mises à mal, le déficit budgétaire à contrôlé, les prévisions de croissance revues à la baisse, …], le besoin en Afrique n’est qu’une opportunité de se développer davantage. D’autant plus que dans ces pays, « les engrais sont chers, leur fabrication est coûteuse et peu de pays en Afrique les produisent », comme l’a souligné un participant burkinabé. En outre, la consommation est importante. Au Nigéria par exemple, la consommation d’engrais s’élève à 10 kg par hectare, contre une moyenne mondiale de 100 kg, selon un chef d’entreprise nigérian.
C’est donc là un terrain inexploré pour l’industrie marocaine des engrais phosphatés qui, à terme, rapportera gros au royaume chérifien. Voilà un autre élément qui vient s'ajouter aux multiples dossiers que traitent les entreprises marocaines dans le cadre de leur politique de déploiement vers l'Afrique. Après les banques avec Attijariwafa bank et BMCE, les télécoms avec Maroc Telecom, et l'immobilier avec Addoha qui annonçait récemment des investissements futurs en Afrique subsaharienne, c'est l'OCP cette fois qui sort le grand jeu. Prochainement, à qui le tour?
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