Google Website Translator Gadget

samedi 25 février 2012

Le Guide du bon voisinage

Préface
Voilà plus d’un quart de siècle que l’agriculture québécoise, tout comme les autres secteurs de l'économie, va de transformation en transformation pour s’ajuster aux exigences de la mondialisation des marchés. Dans ce monde en mouvance, les producteurs et productrices mettent les bouchées doubles pour rivaliser avec leurs semblables en dépit de facteurs jouant en leur défaveur, dont le climat, le coût des intrants et de la main-d’œuvre.

Il suffit pourtant de s’aventurer dans les rangs et les campagnes pour s’apercevoir que cette agriculture réalise le tour de force de demeurer fidèle à ses racines tout en rehaussant sa productivité. En vous approchant des bâtiments, vous y découvrirez toute la dimension humaine : des gens fiers, de vaillants travailleurs, respectueux de leur environnement et possédant un sens du devoir à toute épreuve. Rien à voir avec l’image souvent peu flatteuse de l’agriculture et des agriculteurs véhiculée par les médias.
Parallèlement, de nombreux citadins, séduits par le charme bucolique de la campagne, viennent s’établir dans le voisinage de fermes solidement ancrées sur un territoire qui leur est acquis depuis des générations.
Ces nouveaux résidents ont vite fait de constater que la campagne, c’est beaucoup plus que les champs de blé ondulant sous la brise et le gazouillis des oiseaux. La campagne, c’est aussi le berceau de
l’agriculture, la culture de la terre, les cycles des saisons qui se traduisent en tâches et obligations de toutes sortes.
Le présent Guide vous propose une tournée des productions agricoles québécoises. Il vous présente les particularités, les engagements et les défis auxquels font face les producteurs et productrices agricoles, qui sont à la fois entrepreneurs et gestionnaires d’usines à ciel ouvert. Ils doivent, en d’autres mots, composer avec les humeurs changeantes de a météo, le rythme effréné des saisons et les contraintes non négligeables des réglementations.
Cet ouvrage, conçu par l’organisme Au Cœur des Familles Agricoles, avec l’étroite collaboration d’agronomes chevronnés, entend faciliter la compréhension et favoriser une cohabitation harmonieuse entre les nouveaux arrivants et la communauté rurale agricole. Non seulement Guide du bon voisinage - Août 2010- se donne-t-il pour mission de renverser les préjugés qui font obstacle à la bonne entente, il s’inspire aussi de la sagesse d’un simple principe : «comprendre, c’est s’adapter  ».
Puisse ce Guide du bon voisinage être une porte ouverte pour un dialogue fructueux entre voisins et donner à chacun le goût de mieux se connaître. Voulez-vous faire de votre nouveau mode de vie une
expérience enrichissante ? Suivez le Guide !
Travailler avec du vivant:
Travailler avec du vivant constitue un des plus grands défis en entreprise.
Le producteur agricole doit composer avec des conditions climatiques changeantes et les risques de maladies qui peuvent en tout temps affecter sa production.
Ces situations sont parfois difficiles à prévoir et même impossibles à contrôler.
Les saisons de l’agriculteur :
L’agriculture, c’est bien plus que la culture des sols et l’élevage des animaux : c’est un art. Un art puisqu’il s’agit d’agencer, d’organiser entre eux divers éléments souvent imprévisibles avec lesquels l’agriculteur doit composer. Celui-ci travaille avec les sols, les animaux, de même qu’avec les gens comme les membres de sa famille, des employés, des conseillers de divers secteurs. Il fait également face aux aléas du climat, un facteur difficilement maîtrisable. Ainsi, le producteur agricole doit adapter son horaire et revoir ses décisions rapidement pour s’ajuster au temps qu’il fait et aux gens qu’il côtoie. L’agriculteur d’aujourd’hui est polyvalent et conscient du monde qui l’entoure. Il produit au meilleur de ses connaissances pour une population diversifiée et exigeante. Chacun de nous est touché par l’agriculture, soit par son travail, son voisinage et surtout, par sa consommation de produits provenant de la ferme. Bref, des milliers d’agriculteurs s’activent pour cultiver, puis récolter des produits sains et respectueux de l’environnement.
Ce document, simple et accessible, s’adresse à tous ceux qui souhaitent connaître davantage la réalité des agriculteurs du Québec. Voisins ruraux, proches villageois, urbains curieux, ces pages vous sont destinées.
Elles tracent le paysage des quatre saisons pour découvrir les occupations,
Au Cœur des Familles Agricoles:
La complexité et la séquence de travail des agriculteurs, de même que les contraintes et obligations auxquelles ceux-ci font face. Quatre saisons pour découvrir et comprendre ce qui se vit de l’autre côté de la clôture.
Le printemps : saison d’action. 
Que les travaux de semis commencent !
Avec la fonte des neiges, arrive le temps des travaux extérieurs.
«Printemps » pour les agriculteurs signifie préparation de la machinerie et ensemencement. Chaque outil, chaque tracteur doit être prêt pour effectuer les tâches prévues aux champs afin de favoriser un
ensemencement optimal et une germination rapide des plants.
Presque tout se joue au semis, une étape des plus complexes. En effet, les producteurs doivent s’assurer de combiner les facteurs gagnants pour démarrer en beauté. D’une petite semence naîtra une plante qui assurera le revenu de la ferme et tout ceci en quelques mois seulement.
Pour abattre tout le travail à faire et atteindre un rendement optimal, les producteurs travaillent de longues heures. Quand le moment est propice, il faut passer à l’action !  Ne soyez donc pas surpris de
l’augmentation du «  trafic » agricole dans les rangs où se croisent des tracteurs de toutes les couleurs. La campagne est encore plus belle lorsqu’on prend le temps de la regarder et de comprendre la façon d’y vivre et d’y travailler.
Saviez-vous que la loi permet tout de même de dépasser, de manière sécuritaire, les véhicules portant un triangle orange ?
Portrait du printemps
Le portrait des fermes du Québec change. Le nombre de fermes diminue, les superficies en culture par entreprise augmentent, le nombre d’agriculteurs chute, faisant en sorte que le travail s’intensifie. En 2006, le nombre d’entreprises agricoles au Québec s’élève à 30 675 fermes, ce qui représente 13,4 % des fermes canadiennes, soit une baisse de 4,6 % du nombre total de fermes en 5 ans. En même temps, le Québec compte 45 470 exploitants agricoles, soit 4,1 % de moins qu’en 2001. Parallèlement, les superfcies agricoles en culture s’accroissent de 7 hectares par entreprise, passant de 106 à 113 en moyenne au Québec pour un total de 1,94 million. 
Guide du bon voisinage - Août 2010.

Aucun commentaire :