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mardi 18 janvier 2011

Souss(Maroc): Comment assurer la pérennité des petits barrages

· Ils sont menacés par l’envasement
· Plantation d’espèces arborescentes pour lutter contre l’érosion hydrique
LA région de Souss-Massa-Draâ subit de plus en plus ces dernières années les retombées des phénomènes naturels de la sécheresse et de la désertification. Les changements climatiques, faiblesse et irrégularité des précipitations, combinées à la pression démographique, ont conduit à l’apparition d’importantes dégradations de son milieu physique et de sa végétation naturelle.
Et désormais des solutions d’une extrême urgence s’imposent.
Dans ce cadre, la question des petits barrages est décisive mais problématique. D’abord, dans toute région aride, leur construction se fait pour la récupération et le stockage de l’eau. C’est aussi souvent la seule intervention possible qui favorise le développement des régions montagneuses. Leur usage est d’ordre diversifié, ils servent notamment à l’approvisionnement en eau «potable», à l’irrigation, à la pêche et à l’abreuvement des animaux. Ils sont même très bien adaptés à la préservation de l’environnement, surtout sa biodiversité. Cependant, ces petits barrages, souvent non protégés contre l’érosion, n’ont qu’une durée de vie très limitée à cause de leur accumulation rapide de sédiments.

Survivre dans les conditions d’extrême

Dans de telles situations et dans un cadre agricole, il n’y a qu’une unique solution pour garantir leur durabilité. Du moins de l’avis de Mohamed Boujghagh, ingénieur en chef, chercheur en amélioration génétique des plantes notamment du cactus. Selon lui, la solution est dans la plantation d’espèces arborescentes ou arbustives et des aménagements divers pour lutter contre l’érosion hydrique à l’amont des petits barrages. Ces espèces devraient être en mesure non seulement de tolérer les changements climatiques et le réchauffement planétaire, mais aussi de survivre facilement dans les conditions d’extrême aridité, sur des terrains marginaux peu fertiles, précise-t-il. Il ajoute que les cactus en général et les espèces du genre opuntia en particulier sont parfaitement appropriés pour la mise en valeur de la zone de Souss-Massa-Draa et de toute autre zone aride et semi-aride. Cependant, avant de se lancer dans des actions de plantation de grande envergure, nombre de procédures doivent être engagées. Selon le chercheur, l’identification des meilleurs sites potentiels et des niches écologiques favorables à ce développement est un élément capital. A ajouter aussi la caractérisation du matériel génétique du cactus. Dans cette perspective, l’ingénieur a identifié quelques sites potentiels et des niches écologiques favorables au développement et aux plantations du cactus, du genre opuntia en particulier. Il s’agit des alentours de trois petits barrages au sud du Royaume: Asgherkiss (commune rurale d’Aouganz), Aguelmim Iznaguen (commune rurale d’Iznaguen) et Taguenza (commune rurale d’Ameskroud). L’état actuel de ces petits réservoirs est plus ou moins semblable. Ils sont affectés par l’envasement, d’où la nécessité d’agir.
De notre correspondante,
Ilham BOUJGHAGH
http://www.leconomiste.com/

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