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vendredi 10 décembre 2010

Atelier international à Rabat sur les rouilles du blé

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Les travaux d'un atelier international sous le thème: "Sensibilisation sur l'importance des rouilles du blé au Maroc et la mise en oeuvre d'un plan national de prévention et de lutte" ont été ouverts, mercredi à Rabat, à l'initiative de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), avec la participation de plusieurs experts nationaux et étrangers.
Intervenant à l'ouverture de cette rencontre de deux jours, organisée en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le directeur de l'INRA, M. Mohammed Badraoui, a indiqué que "notre objectif est de se concerter sur les différentes actions à entreprendre pour la sensibilisation sur l'importance des maladies des rouilles de blé au Maroc qui causent des dégâts considérables, aussi bien en termes de rendement qu'en qualité".
La filière céréalière joue un rôle de premier ordre au Maroc sur le plan socio-économique en contribuant à hauteur de 10 à 20 pc dans le PIB agricole et constitue la principale source de revenu pour 80 pc de la population active en milieu rural, a-t-il dit, déplorant toutefois le bilan de développement relativement mitigé de cette filière à cause notamment des contraintes d'ordre écologique, technique et organisationnel.
Pour faire face à cette situation, a-t-il expliqué, le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime entreprend un vaste programme de développement de la filière dans le cadre du Plan Maroc Vert qui consiste en la réalisation d'un socle de production céréalière de l'ordre de 7 millions de tonnes annuellement à travers l'amélioration du rendement d'environ 50 pc.
La lutte contre ces maladies, dont la rouille brune (rouille des feuilles), la plus dominante au Maroc, effectuée généralement à travers l'utilisation de variétés résistantes et/ou des traitements phytosanitaires, a souligné M.
Badraoui, n'est pas durable à cause du pouvoir élevé d'adaptation du pathogène et de son mode de dissémination qui se fait principalement par le vent sur de très longues distances pouvant atteindre plusieurs centaines de Km.
Pour sa part, le représentant de la FAO au Maroc, M. André Hupin, a indiqué que l'objectif escompté est de développer un programme d'urgence, d'intervention et de lutte contre la rouille du blé, un champignon dévastateur qui attaque cette culture.
La meilleure façon de lutter contre ce fléau qui peut être transporté par le vent et se déplacer d'un pays à un autre consiste, selon lui, à développer des variétés résistantes et à mettre en oeuvre un programme d'amélioration génétique, de production et de distribution de semences aux agriculteurs, appelant à la collaboration de tous les intervenants du secteur pour la réussite de ces actions.
De son côté, le représentant de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), M. Mohamed Belkacimi, a souligné que l'objectif de cet atelier s'inscrit parfaitement dans la stratégie phytosanitaire de l'ONSSA qui "se base sur des plans de surveillance établis à l'échelle nationale pour réduire les risques d'introduction d'organismes dangereux pour notre patrimoine végétal".
Cette stratégie, a-t-il poursuivi, vise à limiter l'impact des crises phytosanitaires, à travers l'optimisation des mesures de prévention, l'adoption de procédures techniques et administratives appropriées et l'évaluation adéquate des risques.
Face aux dégâts considérables que peuvent occasionner les rouilles céréalières, et afin de parer à ce fléau, M. Belkacimi a souligné la nécessité de mettre en place un système de veille phytosanitaire pour suivre les niveaux de dissémination et de propagation de cette maladie, des plans de surveillance et d'urgence et d'un programme de recherche pour le développement de nouvelles variétés résistantes. (MAP)

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