Brésil: Labour zéro dans les grands domaines agricoles au Paranà et au Rio Grande do Sul
 Le labour zéro (semis direct) a connu une diffusion considérable chez 200 000 agriculteurs dans les deux Etats méridionaux du Paranà et du Rio Grande do Sul. Cette technique a été diffusée dans le cadre de 2 000 micro-bassins hydrographiques (microbacias) dans l'Etat de Paraná et de 455 dans l'Etat de Rio Grande do Sul. En 1999, la superficie totale sous labour zéro était de 10,5 millions d'hectares.
Le labour zéro (semis direct) a connu une diffusion considérable chez 200 000 agriculteurs dans les deux Etats méridionaux du Paranà et du Rio Grande do Sul. Cette technique a été diffusée dans le cadre de 2 000 micro-bassins hydrographiques (microbacias) dans l'Etat de Paraná et de 455 dans l'Etat de Rio Grande do Sul. En 1999, la superficie totale sous labour zéro était de 10,5 millions d'hectares. Cette superficie était de 700 000 hectares en 1990. Ces agriculteurs sont organisés en 8 000 clubs des «amis de la terre», qui sont eux-mêmes organisés aux niveaux local, communal, intercommunal et national.
Le modèle du labour zéro    est différent de celui adopté dans les pays industrialisés,    en particulier aux Etats-Unis, du fait que l’engrais vert, les cultures    de couverture et les légumineuses ont été intégrés    dans les rotations, réduisant ainsi le besoin d’avoir recours aux    désherbants pour contrôler les mauvaises herbes. Les principaux    impacts au niveau de la ferme concernent les rendements des cultures, la qualité    du sol et sa capacité de rétention en eau, la demande de main-d’œuvre    et l’utilisation réduite de produits dérivés du pétrole    (qui diminue de 40 à 70 pour cent). Le rendement du maïs a augmenté    de 67 pour cent, passant de 3 à 5 tonnes/ha en dix ans, et celui du soja    de 68 pour cent, passant de 2,8 à 4,7 tonnes/ha. Récemment, cette    technique a retenu l’attention du fait de ses effets remarquables sur la    séquestration du carbone dans la matière organique des sols. Ce    nouveau puits à carbone contribue à compenser les processus qui    produisent le changement climatique actuel. Le changement conceptuel clé    dans ce programme de labour zéro a été le passage d’une    approche en termes de conservation du sol (basée sur la mise en place    de structures physiques) à une approche en termes de restauration et    d’amélioration du sol (basée sur des interventions biologiques).    Le maintien en place de la couverture du sol a des effets bien plus importants    que la simple prévention de l’érosion des sols par la construction    de terrasses ou de structures interceptant le ruissellement. Il se traduit par    des bénéfices pour les agriculteurs comme pour l’environnement.    Et comme John Landers (1999) l’a souligné: «Le labour zéro    a été un facteur déterminant de la transformation d’une    approche descendante et dirigiste des services fournis aux agriculteurs en une    approche participative et ascendante basée sur l’exploitation agricole».
Source: John Landers <john.landers@apis.com.br>http://www.fao.org/docrep/006/y3951f/y3951f07.htm
 
 
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