La notion de « terroir », très à la mode aujourd’hui, séduit les gens nostalgiques de leurs origines, qui désirent connaître et savourer ce qu’ils mangent. A première vue, on peut supposer qu’il s’agit-là de consommateurs avisés et soupçonneux à l’égard des produits industrialisés, sans identité propre, en quête d’aliments garantis naturels, authentiques, bons et traditionnels, comme autrefois. C’est vrai, en partie. On ne connait que trop la litanie de problèmes qui ont secoué l’agroalimentaire (hormones, dioxines, ESB, OGM, pesticides, en attendant ce qui va venir…) et qui ont fait resurgir l’importance de la confiance accordée par le consommateur à un produit lors de l’achat. Mais, c’est aussi cet « autrefois », comme énoncé furtivement en première ligne, chargé d’une sensation affective mélangeant tradition et idéalisation du passé qui exalte le localisme du consommateur et le rassure, en plus des agréments de la convivialité évidemment. La manducation d’un produit de terroir est en quelque sorte un pèlerinage intime sur les traces d’un bonheur passé et qui répond à des aspirations épicuriennes du consommateur.
par : Prof. Hmimina M’hamed,
document pdf: http://www.agriculturedumaghreb.com/terroir.pdf
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