Cancun (Mexique), 07/12/10- Les négociations sur les changements climatiques, engagées depuis plus d'une semaine au niveau des experts à Cancun (sud-est du Mexique), achoppent toujours sur l'instauration d'une deuxième période du Protocole de Kyoto au-delà de la date limite de 2012 et sur le renforcement des mesures d'atténuation du réchauffement climatique par les pays développés.
ES : Rachid Mamouni
Les groupements de pays en voie de développement (77+Chine, Alliance bolivarienne, Groupe arabe, entre autres) continuent à appeler de leur vœu une deuxième période du Protocole de Kyoto, qui arrivera à échéance en 2012.
La présidente de la COP16 et ministre mexicaine des Affaires Etrangères, Patricia Espinosa, a affirmé, lundi à deux reprises, que les négociations étaient toujours au point mort sur ces deux points cruciaux des négociations, ce qui laisse présager une répétition du scénario de Copenhague : nouvelle frustration d'un espoir immense pour obtenir un ''accord équilibré et ambitieux''.
Espinosa veut bien croire que le segment ministériel de la COP16, qui entame ses travaux mardi, puisse contribuer à apaiser la confrontation entre pays industrialisés et pays émergents, en prenant une décision politique à même de dépasser les difficultés.
Cette prorogation des engagements inscrits dans le Protocole est de nature à obliger les pays industrialisés à inscrire leurs nouveaux objectifs de réductions des émissions sous la couverture du Protocole, qui demeure à ce jour le seul texte au monde juridiquement contraignant pour les pays qui l'ont ratifié, à l'exception notable des Etats Unis.
Toutefois, plusieurs pays se sont montrés réticents à débattre de cette question. Le Japon a brisé l'élan, dès le premier jour des débats, en réaffirmant son opposition catégorique, et ''quelles que soient les circonstances'', de proroger le Protocole au-delà de 2012. Il a été suivi, bien que timidement, par la Russie, le Canada et la Nouvelle Zélande.
D'autres pays développés auraient montré également leurs réticences à ce sujet lors des réunions à huis clos, selon les indiscrétions de certains délégués dans les couloirs de la Conférence.
La déclaration japonaise avait irrité plusieurs délégués et engendré une atmosphère délétère depuis le début de la Conférence. Cette volonté affichée du Japon a été fortement critiquée par les organisations de la société civile, qui tiennent une sorte de sommet alternatif sur le climat à quelque 8 kilomètres du lieu de la COP16. Les ONG ont octroyé le premier ''Fossile du Jour'' (sorte de blâme) au Japon à cause de sa position anti-Protocole de Kyoto.
Les pays industrialisés souhaitent parvenir à un accord qui obligerait aussi les pays émergents (notamment la Chine, le Brésil et l'Inde), devenus entre temps de gros pollueurs, à réduire de manière contraignante leurs émissions de gaz à effet de serre.
La situation a été tellement tendue que la présidence de la Conférence a désigné un binôme de pays importants (Grande Bretagne et Brésil) pour se pencher sur cette question du Protocole et tenter de rapprocher les positions encore éloignées de pays anti-prorogation et ceux qui plaident pour une deuxième période du Protocole jusqu'en 2020.
Des pays latino-américains et la Chine avaient estimé que la COP16 ne saurait faire l'économie d'une prorogation du Protocole, autrement, aucun accord global ne serait possible et l'absence de consensus sur cette question menacerait le processus dans son ensemble.
Le consensus recherché par les négociateurs voudrait que les pays développés continuent leurs efforts d'atténuation sous le Protocole de Kyoto et que les pays émergents s'engagent dans des actions d'atténuation ajustées à leurs économies et soutenues financièrement et techniquement par les pays développés.
Toutefois, la présidence mexicaine de la COP16 a réitéré, lundi pour la énième fois, que les conditions étaient réunies pour parvenir à un ''paquet de décisions amplifié et équilibré'' qui conduise à des actions globales effectives.
Le résultat ''ambitieux'' attendu à Cancun sera bénéfique à tous, et particulièrement aux pays en développement et aux sociétés les plus vulnérables, a insisté Espinosa dans une tentative de sauver le prestige de ''Sa'' conférence.
L'amorce du segment ministériel de la Conférence, mardi, est de nature à apporter l'aval politique aux décisions prises au niveau des experts et impulser ce ''paquet'' dont l'issue ressemblerait à un ''accouchement'' douloureux.
A ce moment, les nombreuses associations de la société civile présentes à Cancun estiment que ''l'heure de l'audace'' a sonné pour que soit adopté un nouveau mécanisme contraignant sous le Protocole de Kyoto.
Ces associations rappellent que les propositions relatives à ce mécanisme sont sur la table depuis un an et que pendant ce temps, les changements climatiques se sont faits plus apparents, à l'image des inondations au Pakistan, des feux de forêts en Russie, des glissements de terrains en Chine ou encore des cyclones dévastateurs dans les Caraïbes.
Le protocole de Kyoto impose à une quarantaine de pays industrialisés une réduction variant entre 25 et 40 PC de leurs émissions de gaz à effet de serre, par rapport à leur niveau de 1990, afin de pouvoir contenir le réchauffement de la Terre dans les limites scientifiquement acceptables de 2 degrés Celsius.
map.prorogation du Protocole de Kyoto et les mesures d'atténuation
Les groupements de pays en voie de développement (77+Chine, Alliance bolivarienne, Groupe arabe, entre autres) continuent à appeler de leur vœu une deuxième période du Protocole de Kyoto, qui arrivera à échéance en 2012.
La présidente de la COP16 et ministre mexicaine des Affaires Etrangères, Patricia Espinosa, a affirmé, lundi à deux reprises, que les négociations étaient toujours au point mort sur ces deux points cruciaux des négociations, ce qui laisse présager une répétition du scénario de Copenhague : nouvelle frustration d'un espoir immense pour obtenir un ''accord équilibré et ambitieux''.
Espinosa veut bien croire que le segment ministériel de la COP16, qui entame ses travaux mardi, puisse contribuer à apaiser la confrontation entre pays industrialisés et pays émergents, en prenant une décision politique à même de dépasser les difficultés.
Cette prorogation des engagements inscrits dans le Protocole est de nature à obliger les pays industrialisés à inscrire leurs nouveaux objectifs de réductions des émissions sous la couverture du Protocole, qui demeure à ce jour le seul texte au monde juridiquement contraignant pour les pays qui l'ont ratifié, à l'exception notable des Etats Unis.
Toutefois, plusieurs pays se sont montrés réticents à débattre de cette question. Le Japon a brisé l'élan, dès le premier jour des débats, en réaffirmant son opposition catégorique, et ''quelles que soient les circonstances'', de proroger le Protocole au-delà de 2012. Il a été suivi, bien que timidement, par la Russie, le Canada et la Nouvelle Zélande.
D'autres pays développés auraient montré également leurs réticences à ce sujet lors des réunions à huis clos, selon les indiscrétions de certains délégués dans les couloirs de la Conférence.
La déclaration japonaise avait irrité plusieurs délégués et engendré une atmosphère délétère depuis le début de la Conférence. Cette volonté affichée du Japon a été fortement critiquée par les organisations de la société civile, qui tiennent une sorte de sommet alternatif sur le climat à quelque 8 kilomètres du lieu de la COP16. Les ONG ont octroyé le premier ''Fossile du Jour'' (sorte de blâme) au Japon à cause de sa position anti-Protocole de Kyoto.
Les pays industrialisés souhaitent parvenir à un accord qui obligerait aussi les pays émergents (notamment la Chine, le Brésil et l'Inde), devenus entre temps de gros pollueurs, à réduire de manière contraignante leurs émissions de gaz à effet de serre.
La situation a été tellement tendue que la présidence de la Conférence a désigné un binôme de pays importants (Grande Bretagne et Brésil) pour se pencher sur cette question du Protocole et tenter de rapprocher les positions encore éloignées de pays anti-prorogation et ceux qui plaident pour une deuxième période du Protocole jusqu'en 2020.
Des pays latino-américains et la Chine avaient estimé que la COP16 ne saurait faire l'économie d'une prorogation du Protocole, autrement, aucun accord global ne serait possible et l'absence de consensus sur cette question menacerait le processus dans son ensemble.
Le consensus recherché par les négociateurs voudrait que les pays développés continuent leurs efforts d'atténuation sous le Protocole de Kyoto et que les pays émergents s'engagent dans des actions d'atténuation ajustées à leurs économies et soutenues financièrement et techniquement par les pays développés.
Toutefois, la présidence mexicaine de la COP16 a réitéré, lundi pour la énième fois, que les conditions étaient réunies pour parvenir à un ''paquet de décisions amplifié et équilibré'' qui conduise à des actions globales effectives.
Le résultat ''ambitieux'' attendu à Cancun sera bénéfique à tous, et particulièrement aux pays en développement et aux sociétés les plus vulnérables, a insisté Espinosa dans une tentative de sauver le prestige de ''Sa'' conférence.
L'amorce du segment ministériel de la Conférence, mardi, est de nature à apporter l'aval politique aux décisions prises au niveau des experts et impulser ce ''paquet'' dont l'issue ressemblerait à un ''accouchement'' douloureux.
A ce moment, les nombreuses associations de la société civile présentes à Cancun estiment que ''l'heure de l'audace'' a sonné pour que soit adopté un nouveau mécanisme contraignant sous le Protocole de Kyoto.
Ces associations rappellent que les propositions relatives à ce mécanisme sont sur la table depuis un an et que pendant ce temps, les changements climatiques se sont faits plus apparents, à l'image des inondations au Pakistan, des feux de forêts en Russie, des glissements de terrains en Chine ou encore des cyclones dévastateurs dans les Caraïbes.
Le protocole de Kyoto impose à une quarantaine de pays industrialisés une réduction variant entre 25 et 40 PC de leurs émissions de gaz à effet de serre, par rapport à leur niveau de 1990, afin de pouvoir contenir le réchauffement de la Terre dans les limites scientifiquement acceptables de 2 degrés Celsius.
map.prorogation du Protocole de Kyoto et les mesures d'atténuation
Dernière modification 07/12/2010 16:10.
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