Le mode d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat, qui a changé de statut à la faveur d'une nouvelle loi votée en juillet dernier par le Parlement, a été, sans conteste, le fait marquant dans le secteur agricole de l'année qui s'achève.
Ce changement radical dans le mode d'exploitation des terres agricoles, passant du droit de jouissance à la concession, devrait relancer durablement le secteur: d'abord en sécurisant, sur le plan juridique, les exploitants, ensuite en leur ouvrant les portes des financements bancaires. La nouvelle loi lève également les nombreux obstacles à l'investissement et au partenariat, autant pour une diversification de la production agricole que pour une meilleure intégration à l'économie nationale.
Ce changement radical dans le mode d'exploitation des terres agricoles, passant du droit de jouissance à la concession, devrait relancer durablement le secteur: d'abord en sécurisant, sur le plan juridique, les exploitants, ensuite en leur ouvrant les portes des financements bancaires. La nouvelle loi lève également les nombreux obstacles à l'investissement et au partenariat, autant pour une diversification de la production agricole que pour une meilleure intégration à l'économie nationale.
Elle protège dorénavant les terres agricoles des prédations, et consacre le droit de concession comme mode d'exploitation des EAC (exploitation agricole collective) et des EAI (exploitation agricole individuelle) mises en place en 1987. Selon les statistiques du ministère, les terres agricoles du domaine privé de l'Etat occupent une superficie de 2,8 millions d'hectares, soit 35% de la surface agricole utile. Plus de 2,5 millions d'hectares ont été attribués à plus de 218.000 producteurs organisés en 96.629 exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI). Cette loi, selon des observateurs, met fin au long débat sur le sort des terres agricoles du domaine privé de l'Etat, qui a duré plusieurs années, pendant lesquelles ces terres ont été détournées de leur vocation et bradées sur le marché du foncier agricole. D'une durée de 40 ans, le contrat de concession sera accompagné d'un cahier des charges qui clarifie les obligations et les droits de tous les acteurs. Sur un autre registre, 2010 restera l'année qui a vu l'Algérie revenir sur le créneau de l'exportation de céréales, après une production exceptionnelle. Pour la première fois depuis 1967, le secteur a réussi à dégager un excédent d'orge suffisant pour que l'Algérie marque son retour sur le marché international des céréales, comme pays exportateur. Ce retour fait suite à une production céréalière record enregistrée durant la campagne 2008/2009, estimée à 61,2 millions de q, dont 24 millions de qx d'orge, 24,3 millions de q de blé dur et 11,3 millions de q de blé tendre. Les rendements exceptionnels enregistrés durant cette campagne ont permis également à l'Algérie de satisfaire les besoins de trois années en orge et de sortir de la dépendance du marché international du blé dur marquant par ailleurs la troisième année de l'application de la politique du Renouveau agricole et rural, dont les différentes mesures de soutien commencent à apporter leurs fruits à travers une meilleure organisation des agriculteurs et de meilleurs rendements notamment dans les filières dites stratégiques comme les céréales, la pomme de terre, la tomate industrielle et les dattes. Bien que sa production ait baissé en 2010, la céréaliculture a amorcé sa reprise pour la deuxième année consécutive grâce notamment au maintien des prix d'achat des céréales auprès des Coopératives des céréales et de légumes secs (CCLC), à savoir 4.500 DA/qx pour le blé dur, 3.500 DA/qx pour le blé tendre et 2.500 DA/qx pour l'orge, et ce, malgré la baisse des prix sur le marché international. Autre dispositif contenu dans cette politique, le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), qui a absorbé les surplus de production en vue de garantir un revenu pour l'agriculteur et améliorer les rendements. Ce dispositif a donné de bons résultats notamment dans la pomme de terre dont la production a dépassé les 36 millions de quintaux, alors que la filière mise sur 40 millions d'ici 2014. Après une longue léthargie, la tomate industrielle a amorcé sa sortie de crise en 2010 avec un rendement de 6,6 millions de quintaux (mq) contre 3,8 m/q en 2009. Des primes d'encouragement sont accordées à l'agriculteur et au transformateur, à condition que l'unité de transformation fonctionne à 100% avec la tomate de production nationale du 1er juillet à fin septembre (durée de la campagne). Le soutien financier et l'accompagnement technique des producteurs de dattes a permis de booster la production en 2010. Celle-ci devrait atteindre les 7,1 m/qx au titre de la campagne phœnicicole 2010-2011 contre 6,5 m/qx récoltés la saison écoulée, alors que les rendements par palmier ont augmenté de plus de 10% par rapport à la campagne 2008/2009. Quant à la filière lait, elle a connu durant l'année qui s'achève des moments de crise dus, selon les transformateurs, à un mauvais approvisionnement des laiteries en poudre de lait, alors que les pouvoirs publics l'attribuent à une mauvaise organisation des acteurs de la filière.
Malgré la mise en place d'un nouveau dispositif de soutien, qui exige aux laiteries d'intégrer davantage le lait cru dans le processus de transformation, les pénuries subsistent encore.
Malgré la mise en place d'un nouveau dispositif de soutien, qui exige aux laiteries d'intégrer davantage le lait cru dans le processus de transformation, les pénuries subsistent encore.
Publié dans :elmoudjahid.com/fr/actualites
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